Lorsque l’on souscrit un prêt pour financer son bien immobilier, entre deux séances de négociations ardues avec son conseiller, on doit choisir :
- Prêt amortissable ou in fine ;
- Taux fixe ou taux variable.

Commencent alors des discussions sans fin entre les tenants des taux fixes, gardiens du temple de la sécurité, et les tempéraments de traders, enclins à jouer leurs mensualités futures à la roulette des taux variables.
Pour éviter la banqueroute des foyers, les taux variables sont encadrés (ou capés) : si vous souscrivez un prêt à taux variable à 5%, quelle que soit l’évolution du taux, il ne pourra par exemple pas varier de plus ou moins 2%. Sous-entendu : si les taux d’intérêt s’écroulent à 1% et qu’emprunter de l’argent ne « coûte » plus rien, vous ne pourrez pas bénéficier de cette période faste puisque votre taux ne descendra pas en-dessous de 3% ; a contrario, si les taux s’envolent comme ce fut le cas dans les années 70 à 15%, vous paierez certes votre crédit plus cher (7%), mais cet encadrement du taux devrait vous éviter la faillite… « Gamblers », passez votre chemin ! L’écart entre taux fixe et taux variable varie, toujours à l’avantage du taux variable (c’est-à-dire qu’il est toujours inférieur au taux fixe).
Un conseil : consultez l’historique depuis 1999 des taux Euribor (Euro Interbank Offered Rate) et les tendances du moment, même si un exercice passé ne préfigure pas absolument de ce qu’il adviendra dans les années futures. Une règle du marché veut que dès l’instant où l’écart entre taux fixe et taux variable dépasse 0.75 point, il est préférable d’opter pour des taux variables, à durée équivalente du crédit. La stabilité des politiques monétaires en ce qui concerne les taux d’intérêt et la maîtrise de l’inflation de la part des banques centrales renforce l’intérêt pour les taux variables.
En Espagne, une très grande majorité d’emprunts sont souscrits à taux variable. Français et Allemands jouent la carte de la prudence avec plus de 80% de prêts à taux fixe.
Vous hésitez encore ? Il vous reste à explorer la voie du taux mixte, qui mêle un taux fixe pendant les 7 à 10 premières années du prêt à un taux révisable encadré. Et parlez-en à votre banquier.
Pour vous aider, nous avons déniché sur la Toile un simulateur de calcul du coût d’un crédit selon qu’il est souscrit avec des taux fixes ou révisables. Vous pouvez paramétrer le montant du prêt, les taux, la durée et faire différentes simulations selon l’orientation du taux mouvant : à la hausse, sans changement, à la baisse. Le tableau d’amortissement est même calculé immédiatement ! Enjoy !
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