L’APA, allocation personnalisée d’autonomie, destinée aux personnes dépendantes, permet de soulager financièrement les familles, mais ne couvre qu’une partie des frais engendrés par cette situation. Ainsi, pour 1 euro de dépense pris en charge par l’APA (allocation personnalisée d’autonomie), 2 euros resteraient à la charge de la famille. Ainsi, l’APA est encore loin de couvrir l’ensemble du coût de la dépendance. Bérengère Davin, Alain Paraponatis et Pierre Verger, chercheurs à l’Inserm et à l’Observatoire régional de santé de Paca, le relève dans une étude sur les « déterminants et coûts monétaires de l’aide formelle et informelle reçue par les personnes âgées en domicile ordinaire ». 1 % du PIB de la France est affecté en aides et soins de longue durée pour des personnes très âgées. Ce taux pourrait être compris entre 2 % et 2,8 % en 2050 de part le vieillissement de la population, la progression du taux d’activité féminine, l’éloignement géographique entre parents et enfants, les séparations et les divorces. Ces derniers facteurs réduisent les possibilités d’aide et d’accompagnement.
La Caisse des dépôts estimait en 2003 le coût d’une personne souffrant de la maladie d’Alzheimer à 15 000 euros à domicile et de 21 000 à 24 500 euros en institution.
D’autres coûts informels sont à souligner : la perte de productivité pour l’entreprise du salarié aidant et la perte de revenu pour le salarié aidant. En effet, compte tenu de la lourdeur de la prise en charge, les aidants sont parfois amenés à réduire leur temps de travail ou à anticiper leur retraite. Aux États-Unis, ces pertes de productivité sont évaluées à 11,4 milliards de dollars. L’impact sur les dépenses de santé et sur les régimes sociaux devraient donc s’alourdir sensiblement dans les années à venir.
Publié le 29/03/2009.