Une grande loi sur la dépendance, si souvent annoncée, devrait être élaborée d’ici la fin de 2013. Elle comportera trois volets : la prévention de la dépendance, l’adaptation de notre société et de nos villes à l’avancée en âge de la population et, enfin, un volet sur le financement de cette dépendance. Pour préparer la concertation sur les deux premiers volets, le gouvernement a sollicité trois rapports qui ont été remis au Premier ministre le 11 mars 2013.
Le premier de ces rapports, confié à Jean-Pierre Aquino, gériatre, invite à détecter les premiers signes avant-coureur d’une perte d’autonomie afin d’allonger le plus possible le temps du « bien vieillir ». Dans ce cadre, des dépistages systématiques pourraient être proposés aux moments clefs de la vie d’une personne, notamment à l’approche de la retraite. Financer des activités sportives est une autre idée avancée dans ce rapport. Et certaines de ses préconisations, si elles ne sont pas retenues par les pouvoirs publics, pourraient être reprises par les mutuelles afin d’élaborer une offre sénior attractive.
Le deuxième rapport rédigé par Luc Broussy, porte sur l’adaptation de nos villes et de leurs habitats afin de permettre aux personnes âgées de rester le plus longtemps possible à leur domicile. Ce rapport met l’accent sur certaines initiatives prises déjà par certaines mutuelles qui proposent des diagnostics d’adaptation de l’habitat afin de réduire les risques de chute ou de revoir l’existant afin de pouvoir continuer à l’occuper (par exemple, modifier une baignoire en bac de douche ou sécuriser un escalier). Ce rapport recommande aussi de lancer une grande réflexion sur le développement de l’habitat intermédiaire entre domicile et établissements hospitalier pour personnes âgées dépendantes. Là encore les mutuelles ont un marché devant elles.
Enfin, le dernier rapport, conduit par la députée Martine Pinville, met en exergue les bonnes pratiques à l’étranger qui pourraient être importées en France.
Source : site web de l’Elysée