Vous êtes tranquillement en train de lire cet article, assis, devant votre ordinateur, la souris dans une main, vos téléphones à portée? Et bien sachez que vous n’êtes pas seul !
Des chercheurs californiens viennent de publier une étude édifiante dans la revue spécialisée PLOS One. Ils ont choisi au hasard 90 bureaux à New York, San Francisco et Tucson (Arizona), soit, expliquent-t-ils, « trois villes distantes et au climat différent ». A chaque fois, ils ont analysé les cinq mêmes surfaces: la souris de l’ordinateur, le clavier, le téléphone, la table de travail et la chaise de bureau. Résultat: plus de 500 bactéries colonisent ces objets. Et, surprise, les claviers et souris maculés de pellicules et de miettes ne sont pas les plus infestés.
Ce sont les téléphones et, surtout, les chaises de bureau que les bactéries préfèrent. Dans le rembourrage de nos chaises, nous autres humains leur procurons un milieu propice à leur développement. Celles-ci apprécient tout particulièrement la chaleur dégagée et l’humidité ambiante. Autre point sensible: la densité de microbes ne dépend pas uniquement de l’objet analysé, mais aussi du sexe de l’utilisateur. Les résultats montrent un nombre de bactéries nettement plus important sur les postes de travail occupés par des hommes que sur ceux occupés par des femmes.
A 90%, les bactéries recensées proviennent de quatre groupes: les protéobactéries, les firmicutes, les actinobactéries et les bacéroides. Dans leur grande majorité, elles sont véhiculées jusqu’au bureau par les utilisateurs eux-mêmes. L’étude de l’Université de San Diego a été financée par un fabricant de produits de nettoyage. Mais les chercheurs ne recommandent pas pour autant des mesures de désinfection particulières. Une hygiène normale et régulière suffit, comme par exemple de se laver régulièrement les mains.
Publié le 2/08/2012