Lors des 12 derniers mois, près d’un tiers des salariés du privé auraient renoncé à des soins pour raisons financières, selon une enquête YouGov pour Mercer. Et ceux bénéficiant d’une mutuelle d’entreprise ne sont pas épargnés…

Le renoncement aux soins chez les salariés du privé.
Sur 1003 salariés du privé, 32% d’entre eux auraient renoncé à des soins pour contraintes financières, au cours des 12 derniers mois. Si les plus touchés sont sans surprise les CSP- et les salariés non couverts par une mutuelle d’entreprise (37 %), les bénéficiaires d’un contrat collectif sont aussi touchés (28%).
Mutuelle d’entreprise, en chantier
Une dernière donnée frappante, surtout dans le contexte actuel de réforme de la complémentaire santé collective. Suite à l’ANI, les contrats collectifs seront, en effet, généralisés à tous les salariés du privé d’ici le 1er janvier 2016. Et les entreprises ne proposant une couverture qu’à une part de leur effectif, devront, de plus, l’étendre à tous d’ici juillet prochain. Au total, ce sont plus de 3 millions de salariés non couverts qui sont concernés.
Si cet accord est une avancée sociale importante, certains craignent pourtant que cet élargissement entraîne un nivellement par le bas des garanties proposées. Pour couvrir l’ensemble de leurs salariés, les entreprises pourraient, selon eux, se contenter de la base de garanties minimales (paniers de soin) prévue par la loi – cette dernière étant encore en cours de définition.
Les Français tiennent à leurs garanties
Pourtant, si les Français sont attachés à la complémentaire santé d’entreprise (71 % y adhéreraient d’eux même, s’ils avaient le choix), « ils ne sont pas prêts à sacrifier la qualité des garanties » ! Maintenir leur niveau d’accès aux soins serait même une de leurs priorités. Et 40% seraient ainsi prêts à prendre une surcomplémentaire santé en cas de baisse de la prise en charge des frais optiques ou dentaires.
Sources : Les Echos, Mercer