Le baromètre Santé 2014 publié par Deloitte avec le concours de l’institut d’études Ifop montre l’émergence de l’appétence des Français pour la surcomplémentaire santé dans le contexte de la mutuelle d’entreprise obligatoire pour tous les salariés à l’orée 2016. Le cabinet de consulting français y voit même une opportunité de marché très forte pour les acteurs de l’assurance. Alors que plus des trois quarts des 2000 personnes interrogées considèrent comme positive l’extension de la complémentaire santé à tous les salariés, près de la moitié envisagent de s’équiper d’une surcomplémentaire. Objectif : augmenter le niveau de remboursement de leurs dépenses de santé dans le cas, probable, où la mutuelle collective laisse un reste à charge trop important aux salariés assurés.

Autre élément saillant : un quart des répondants souscriraient à une garantie additionnelle pour profiter de nouveaux services. Dans le communiqué de presse publié conjointement par Deloitte et l’Ifop, on relève : la coordination des soins, des services d’assistance, de prévention, d’aide en cas de situation de dépendance.
Ces chiffres sont toutefois à nuancer compte tenu de la faible connaissance du sujet par les sondés. Quelque 50 % des personnes ne connaissent pas la loi issue de l’accord national interprofessionnel du 11 janvier 2013 et, a fortiori, ce qu’elle implique. Par ailleurs, près d’un tiers n’en ont pas une idée claire.
Les autres enseignements de l’étude |
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1. Dépassements d’honoraires : 90% des personnes interrogées souhaitent que les dépassements soient limités. |
2. Centres et réseaux de soins : près de 9 Français sur 10 plébiscitent la constitution de lieux de soins de proximité et pluridisciplinaires. |
3. Prévention : près de 9 répondants sur 10 considèrent la prévention comme un sujet important et 4 sur 5 sont ouverts à l’e-santé. NDLR : les objets de santé connectés ont un rôle majeur pour répondre à cette attente. |
4. 2 personnes interrogées sur 5 se déclarent prêtes à payer une cotisation de mutuelle plus importante en échange de services de prévention. |
Source : Deloitte