Coup de tonnerre dès le début des vacances d’été pour la LMDE. La mutuelle étudiante a été placée sous administration provisoire dans les jours précédant l’ouverture de la période des inscriptions à la fac. Malgré un rapprochement entamé – puis suspendu – avec la MGEN (mutuelle générale de l’Education nationale), la LMDE subit les fourches caudines de l’ACPR, l’autorité de contrôle prudentiel et de résolution. C’est l’ancienne directrice générale de la mutuelle Unéo Anne-Marie Cozien, qui a été nommée administratrice provisoire pour les 12 mois à venir.

Pour Vanessa Favaro, la présidente de la LMDE, « cette décision est complètement injustifiée, alors que notre situation est en phase d’amélioration et que nous n’avons pas de problèmes de paiements, de gestion quotidienne ou de gouvernance. Nous allons la contester en faisant un recours devant le Conseil d’État ».
L’été de tous les dangers
La décision de l’ACPR tombe à un moment inopportun pour la LMDE puisque c’est lors de leur inscription à l’université que les étudiants doivent choisir entre l’organisme en charge de la Sécurité sociale étudiante. Cette inscription obligatoire est une manne pour la LMDE et les mutuelles du réseau Emevia : en plus de draguer les étudiants pour leur rattachement à la Sécu sociale étudiante, les mutuelles étudiantes greffent des contrats de complémentaire santé.
La LMDE comptait au 30 juin 2013 quelque 920 000 affiliés. L’avenir des mutuelles étudiantes fait l’objet de débats, avec une pression allant crescendo pour demander leur suppression (lire notre article du 17 février dernier).
Le gouvernement affiche son soutien au régime étudiant de sécurité sociale
Dans un communiqué de presse publié conjointement par Michel sapin, ministre des Finances, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, et Benoît Hamon, ministre de l’Education nationale, le gouvernement a tenu à rappeler le caractère temporaire de la mise sous administration provisoire de la LMDE. Il rassure également la population estudiantine sur le fait que le remboursement des soins sera garanti et assuré.
Le gouvernement mentionne également son attachement au régime étudiant de sécurité sociale.
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Sources : Le Monde, Les Echos