Pas si sages. Aux mots de « Cigogne Oui, pigeon Non », « Les sages-femmes doivent naître à l’université », « Sage-femme : un métier formidable reconnu fort minable », « Sages-femmes maltraitées = bébés en danger », « Voulez-vous accoucher avec moi ce soir »… les sages-femmes battent le pavé des villes françaises pour faire entendre leur voix. L’échec des négociations menées avec Marisol Touraine, ministre de la santé, sur une hausse des salaires, a redoublé leur motivation. Alors, ce matin, elles sont allées manifester devant les portes du ministère et, en région, devant le siège des Agences Régionales de Santé.

sage-femmes

Mais qu’est-ce qui provoque cet accès de colère ? Les sages-femmes, à cran après 1 mois de grève, souhaitent deux évolutions majeures :

  • La revalorisation de leur statut
  • Une hausse des salaires

Un statut appelé à évoluer

Les sages-femmes exerçant en libéral souhaitent être reconnues en tant que « praticien de premier recours » et non plus « profession paramédicale » afin d’être complètement intégrées dans le parcours de soins des femmes.  Pour cela, elles devront sortir du titre IV de la fonction publique qui les inscrit dans la filière paramédicale.

Les sages-femmes exerçant à l’hôpital veulent de plus obtenir le statut de personnel hospitalier, ce qui entraînerait de facto une revalorisation de leur salaire. Marisol Touraine a laissé la porte ouverte à deux orientations :

  • la sortie du statut de la fonction publique hospitalière ;
  • le maintien.

Concernant les salaires, le ministère a proposé une hausse de 100€ / mois, loin des montants attendus. La mobilisation se poursuit, le mouvement de grève étant d’une durée illimitée.

Quels impacts pour les patientes ?

La grève des sages-femmes n’affecte pas les patientes au moment de l’accouchement. Elles sont en effet systématiquement à l’œuvre pour assurer la sécurité des patientes et de  leurs bébés. En revanche, les sages-femmes n’assurent plus les suivis de grossesse pendant la durée de la grève.

A propos de la protection sociale des sages-femmes
Avant 2009, les sages-femmes libérales ne disposaient même pas de caisse pour leur retraite ! Aujourd’hui, la CARSAF a intégré la caisse des chirurgiens-dentistes, pour devenir le CARCSDF.C’est cette même caisse qui verse les indemnités journalières aux sages-femmes, correspondants à 14.70€ (maximum) à partir du 91ème jour d’incapacité. Ces indemnités ne permettent évidemment pas de vivre convenablement et encore moins de conserver son niveau de vie.

Ainsi, il est fortement recommandé aux sages-femmes de souscrire une prévoyance professionnelle particulière, afin de les couvrir en cas d’accident, de maladie longue, de maternité, etc.

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