La journée mondiale des sages-femmes, c’était hier. En grève depuis 7 mois, elles ont en profité pour passer un message fort ! Entre 500 et 1 000 d’entre elles ont manifesté à Paris. Retour sur leurs revendications.
Les sages-femmes ont profité de leur journée internationale pour manifester à Paris. Elles étaient entre 500 et un millier dans les rues, mercredi. Un groupe a même été jusqu’à stopper un train à la gare de Montparnasse. Après 7 mois de mouvements, les tensions ne semblent pas encore apaisées. Mais qu’est ce qui cause la colère des sages femmes ?
Le statut au cœur du débat
« Stop à l’injustice, stop à la discrimination, stop à l’invisibilité« , scandait le collectif. Les sages femmes entendent relancer les discussions sur leur statut. En effet, la ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé récemment la mise en place d’un statut médical spécifique pour les sages femmes, mais pas la sortie de la Fonction Publique Hospitalière. Hors, les manifestantes souhaitent un statut aligné sur celui des médecins hospitaliers, c’est à dire praticiens hospitaliers et non fonctionnaires.
Selon elles, ce changement est justifié car leur métier ne cesse d’évoluer dans ce sens. La formation est passée de 4 à 5 ans, avec l’ajout d’une année commune avec médecins et chirurgiens et leur champ de compétences s’est élargi (rééducation périnéale, suivi de grossesse…). Elles proposent d’ailleurs au gouvernement la mise en place d’une consultation d’information pour les adolescentes (sexualité, MST, contraceptions…).
Une première avancée
Une partie des sages femmes et plusieurs syndicats s’affichent cependant satisfaits du nouveau statut annoncé par la ministre de la Santé. Il représente, en effet, une avancée car auparavant « sage femme » était la seule profession médicale bac+5 à être associée à l’hôpital, sans statut médical spécifique (comme les aides soignantes ou les paramédicaux…). Certains jugent, de plus, une sortie de la Fonction Publique peu souhaitable car ce statut reste plus protecteur (retraites, sécurité de l’emploi…).
En France, près de 18 000 sages-femmes exerçaient en 2011, majoritairement à l’hôpital. Elles réclament depuis longtemps des avancées pour valoriser leur profession essentielle. 70 % des maternités publiques feraient grève et les professionnelle du privé ont récemment rejoint le mouvement. Cependant, ces actions n’ont pas mis en danger les patientes puisque les sages femmes en grève sont assignées et viennent donc travailler quand même.
Rappelons au passage que le métier de sages-femmes n’est pas réservé à la gente féminine. Puisque près de 2 % d’hommes l’exercent en France !
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