Sans surprise, les seniors sont les plus concernés par les troubles de la vue. Mais saviez-vous qu’ils étaient aussi les plus nombreux à souffrir de gênes visuelles malgré une correction ? C’est ce que nous apprend une récente étude de la DREES sur la santé visuelle des Français. Focus sur les résultats.

Une baisse à vue d’œil
Le sens le plus souvent affecté est la vue ! Il pose en effet problème pour les trois quart des Français de plus de 20 ans.
Et ce phénomène va crescendo au fil des années :
- 20-29 ans : moins de la moitié déclare avoir des troubles de la vision (46 %)
- 40-49 ans : le taux passe à 71 % pour cette tranche d’âge
- Plus de 50 ans : 96 % des personnes sont concernées. Le chiffre n’augmente ensuite que de 1 % pour la catégorie des 80 ans et plus.
Corrections fréquentes…
Myopie, presbytie, astigmatisme…: heureusement, la plupart des défauts visuels se corrigent bien. Et les Français ne s’en privent pas puisqu’ils sont 58 % à porter des lunettes ou des lentilles. Ici encore, les taux augmentent avec l’âge :
- 1/4 des moins de 20 ans ont une correction
- 6 personnes sur 10 pour les 40-49 ans
- 9 personnes 10 pour les plus de 50 ans
…mais pas toujours suffisantes
Mais si la grande majorité des personnes n’a alors plus de souci pour voir de près (92 %) ou de loin (96 %), certaines personnes conservent tout de même une gêne…
Et une fois encore, les seniors sont les plus touchés par ces difficultés. Ainsi, un quart des plus de 80 ans conservent des troubles de la vue malgré une correction (si nécessaire).
Ce qui explique ce chiffre ?
- il existe des troubles visuels difficiles voire impossibles à compenser,
- certaines personnes jugent ces problèmes supportables et ne souhaitent pas les traiter,
- les difficultés financières peuvent aussi freiner l’accès aux soins. A noter que les ouvriers et employés retraités ont plus souvent des problèmes de vue après correction que les anciens cadres.
Rappelons que l’optique est, après le dentaire, un des soins comptant le plus de renoncements pour raisons financières. L’enquête souligne à ce propos la corrélation entre qualité de la correction obtenue et adhésion à une mutuelle. Ainsi les personnes sans complémentaire santé auraient plus souvent des gênes persistantes que celles couvertes.