Voilà une idée qui pourra peut être se développer dans le futur, tant les difficultés financières auxquelles sont confrontés nos aînés sont grandes. Le principe de la colocation permet en effet de faire des économies notables sur le coût du loyer, mais aussi de permettre aux occupants de partager un quotidien, mais aussi toute les tâches ménagères. Mais revenir à une vie conjuguée au collectif après de nombreuses années de vie maritale ou de célibataire, est-ce si évident ?
C’est au Pays Basque que cette initiative a été lancée Etxeka, une association, qui propose depuis juin 2013 aux personnes âgées de vivre en colocation. Le profil du senior concerné est le suivant : la personne peut tout à fait vivre normalement, en parfaite autonomie, sans avoir besoin de vivre dans un établissement collectif ou médical, mais qui a tout de même besoin d’être à proximité d’autres individus. Il s’agit par exemple d’individus éloignés de leur famille qui éviteraient, ainsi, la maison de retraite.
Des démarches simplifiées
Pour éviter les démarches compliquées de modification de bail en cas de nouveaux venus ou de personnes sortantes, c’est l’association qui loue les logements. Cela évite de supprimer un contrat de location si, par exemple, il manque un colocataire : cela ne remet pas en cause la présence des occupants.
Chaque colocation devrait réunir entre 3 et 4 occupants, qui pourront profiter d’un loyer et de charges dont le coût sera moins élevés que ce qui se pratique habituellement. Par ailleurs, le poids des tâches du quotidien pourra être diminué puisqu’elles seront partagées et des aides à domicile pourront se rendre dans la maison afin de proposer un service aux colocataires.
Une pratique qui pourrait se répandre ?
Etxeka souhaite installer sa première maison à Chéraute (Pyrénées-Atlantique). Bien qu’il ne s’agisse, pour l’instant, que d’un essai, nous pensons que cette pratique pourrait se répandre car elle présente de nombreux avantages aux personnes âgées. En effet, c’est une solution économique pour les personnes âgées encore autonomes et qui pourrait leur éviter de partir trop tôt en maisons de retraite, celles-ci représentant un coût non-négligeable pour l’occupant ou pour sa famille.
Toutefois, il conviendrait que ces maisons soient correctement encadrées et proposent des services supplémentaires. Dès 65 ans, nos besoins en terme de santé sont différents et nécessitent une attention plus particulière. Si l’on est en mauvaise santé, la note peut devenir rapidement salée, il faut veiller à maîtriser ces dépenses en trouvant, par exemple, une complémentaire santé adaptée auxplus de 65 ans. Sur Internet, une recherche rapide révèle que l’offre pour la colocation de seniors est déjà bien présente, mais plus que d’une simple opportunité marketing, cette pratique pourrait-elle devenir un nouvel art de vie?