Les seniors représentent une part très importante de la population française puisque toutes les 37 secondes, une personne acquiert ce statut. Ils sont ainsi 22 millions, soit un tiers de la population.
Les seniors sont également nombreux sur le marché de l’emploi en raison du phénomène du baby boom et de la loi concernant le départ à la retraite, de plus en plus tardif. 6 millions d’actifs ont ainsi plus de 50 ans, malgré un taux d’activité des 55-65 ans plutôt faible, de 41%.
Cependant, les seniors se distinguent de leurs collègues trentenaires ou quadragénaires, par la manière dont ils mettent fin à leur contrat de travail. Ils sont ainsi les premiers utilisateurs de la rupture conventionnelle, mise en place en 2008, puisque 26% des 58-60 ans l’ont utilisée pour mettre fin à leur CDI en 2012 contre une utilisation moyenne (tous âges confondus) de 16%.
Faut-il alors penser que la rupture conventionnelle aide certains chefs d’entreprise à licencier de manière plus convenable leurs seniors encore actifs ? La réponse est à nuancée puisque selon une étude du centre d’études de l’emploi (CEE), 8 salariés sur 10 ont un jugement positif de la rupture conventionnelle même si 1 sur 4 se sent tout de même poussé vers la sortie.
Tandis que l’âge moyen de la liquidation de la retraite est de 62 ans, celui de fin d’activité est de 58 ans. Avec un taux de chômage de 20,6% chez les plus de 50 ans, très peu de seniors réussissent à retrouver un emploi à cet âge. La rupture conventionnelle permet donc à ces seniors, proches de la retraite, de bénéficier des indemnités de l’assurance chômage d’ici là.
Cependant, la situation reste critique pour les personnes de 50 ans en recherche d’emploi, considérés comme trop jeunes pour toucher leur retraite mais trop âgés pour le monde du travail.