Si les assurances santé prennent de mieux en mieux en charge le remboursement de l’ostéopathie (voir notre guide sur la prise en charge des consultations d’ostéopathie par une mutuelle), ce n’est toujours pas le cas de la Sécurité sociale qui l’ignore totalement. Toutefois, depuis 2002, les ostéopathes gagnent différentes batailles qui leur permettent de crédibiliser leur profession aux yeux des patients et des professionnels de santé. Cette année, une réforme menée de concert par le Syndicat français des ostéopathes et le ministère de la Santé voit le jour.

Tour d’horizons des « victoires » des ostéopathes vers une meilleure reconnaissance de leur métier :
2002 : les ostéopathes gagnent de nombreux procès et assoient leur profession ;
2007 : première réglementation sur l’exercice du métier et de la formation d’ostéopathe ;
2009 : les formations des ostéopathes sont placées sous le contrôle de l’Inspection générale des affaires sociales ;
2012 : un projet de réforme de la formation est en cours, par le ministère de la Santé.
Un meilleur encadrement du métier d’ostéopathe
Engagée depuis 2012 par le ministère de la Santé et par le Syndicat français des ostéopathes, cette réforme a pour objectif d’encadrer la formation des ostéopathes qui, jusqu’à présent, ne disposait pas de conditions d’agrément pour les établissements de formation. Désormais, le métier d’ostéopathe est clairement défini par un corpus de texte. Quelques exemples :
- L’ostéopathe doit émettre un diagnostic avant de manipuler son patient,
- L’ostéopathe doit réorienter le patient vers un autre professionnel de santé si sa pathologie n’en relève pas de sa compétence,
- Les écoles devront disposer de locaux propres,
- Les écoles devront prévoir au minimum un enseignant pour 25 élèves,
- Le cursus de formation devra être de cinq ans,
- L’étudiant en ostéopathie devra justifier de 150 consultations pour valider son diplôme.
Ces réformes, en encadrant la profession, la crédibilise aux yeux du corps médical. Philippe Sterlingot, Président du Syndicat français des ostéopathes, estime qu’il faudra encore dix ans de travail pour enfin bénéficier de remboursements. Car, selon lui, l’efficacité de l’ostéopathie doit encore être démontrée.
Ostéopathie contre kinésithérapie :
- Contrairement aux kinés, les « ostéos » n’ont pas de numerus clausus.
- Les consultations en ostéopathie ne sont pas remboursées par la Sécurité Sociale.
A noter : votre mutuelle santé peut vous rembourser tout ou partie du coût de votre consultation d’ostéopathie. Généralement, cette prestation est prise en compte dans votre option « Remboursement des médecines douces ». Vous disposez d’un crédit de, par exemple, 5 ou 10 consultations remboursées auprès de professionnels comme les ostéopathes, acupuncteurs, étipathes, chiropracteurs, diététiciens, etc.
- Sources: Les Echos
Quelques chiffres sur l’ostéopathie :
48 % : c’est le pourcentage de Français qui ont déjà consulté un ostéopathe (6 points de plus qu’en octobre 2010).
22 % : c’est le pourcentage des Français qui ont vu un ostéopathe durant l’année 2013.
4 000 : c’était le nombre d’ostéopathes recensés en 2007.
20 000 : c’est le nombre d’ostéopathes recensés en 2014.