Comme vous le savez, nos bureaux sont à Lyon, et à deux pas de l’Université Lyon 3. Nous avons donc la chance de pouvoir participer, de temps en temps, aux conférences proposées par les enseignants ou leurs invités. Mercredi 23 avril 2013 s’est tenue une conférence à l’IAE (école universitaire de management), autour de l’essai d’Isabelle Barth (professeur agrégé en sciences de gestion et directrice générale de l’EM Strasbourg) et de Yann-Hervé Martin (agrégé de philosophie, professeur et conférencier à l’EM) : « Le manager et le philosophe ». C’est un thème parfait pour cmonassurance qui, fort de ses 25 employés, est souvent confronté à des problématiques de management et du « bien-vivre » ensemble.
Les co-auteurs ont présenté à l’assemblée les objectifs de cet essai et donné quelques exemples de sujets abordés dans l’ouvrage et qui devraient, selon eux, être au cœur de la réflexion du manager: autorité, pouvoir, courage, respect … Partant ainsi de ces sujets « clés », la spécialiste du management et le philosophe se prêtent à un face-à face enrichissant et parfois même à contre-courant de ce qui peut être lu dans la littérature autour du management. On trouve donc sur leur grill certains poncifs comme « réussir sa vie » ou encore « être coaché ». Ce qui a donné lieu à quelques réactions enflammées ou désabusées de l’auditoire à la fin de la présentation.
Voici un exemple d’un des sujets abordés lors de cette présentation, et qui sont étudiés plus profondément dans l’ouvrage :
Courage de dire, courage de faire
En entreprise, on pense trop souvent que le « courage » se limite à une prise de risque de la part des dirigeants, par exemple en allant conquérir de nouveaux marchés. Mais, en fait, le courage devrait être mobilisé tout le temps, et ne pas se cantonner à des faits exceptionnels mais au contraire à des petites actions du quotidien.
Manquer de courage en entreprise, et donc manquer de responsabilités, risque de mener au déni, à la dissimulation et à la dénégation. Par exemple : déni d’un dysfonctionnement, dissimulation d’un problème, mais aussi le mensonge pour masquer un échec. Le courage doit être modeste et quotidien, et pas seulement grandiose !
Par ailleurs, il faut se méfier du faux courage qui pousse les individus à se créer de faux ennemis pour se donner l’impression d’affronter de grands dangers. Les auteurs préfèrent « le courage des doux », qui est le courage de ceux qui osent affronter leurs propres petites paresses, leurs découragements, et qui savent reconnaître leurs limites et leurs échecs.
Le manager peut aider ses employés à (re)trouver du courage quand ils en manquent en leur donnant la parole et en les aidant.
L’avis de cmonassurance
C’est un livre tout à fait atypique qui rapproche deux notions qui nous sembleraient, de fait, éloignées : la philosophie et le management. L’essai permet de prendre du recul et de s’interroger sur des sujets de fond grâce à la philosophie, en sortant de l’action.
Nous apprécions également le propos qui s’éloigne des lieux communs et qui souhaite s’affranchir de poncifs afin de savoir comment se poser les bonnes questions. Bravo aux auteurs !